Major Arthur Dupuis, personnage historique de Sainte-Marie.

Arthur Dupuis nat  Sainte-Marie, le 27 aot 1895. Trs tt, il est attiré par la discipline, l’entranement et les armements. C’est normal, la tradition militaire est omniprésente dans sa famille. Elle remonte aux anciennes milices du régime franais.  Il est le fils de Hermias Dupuis et de Georgiana Morency. 

Entrainement militaire

Quand la Première Guerre mondiale se déclare en 1914, le jeune Arthur a 19 ans. Pas question pour lui de manquer cela. Il s’enrôle donc dans le Régiment de la Beauce et ne tarde pas à voir de l’action en Europe. Cette première expérience confirme son intérêt pour la chose militaire. Ce sera la passion de sa vie.

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Dans les années ‘20, on le retrouve dans son plus bel uniforme, décoré de médailles avec son air martial et sa moustache de broche. Il monte rapidement en grade.

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De retour au pays. Il faut bien vivre. Propriétaire d’une boulangerie qu’il loue, il devient maître de poste en 1929. Il le sera jusqu’en 1957, exception faite de sa participation à la Seconde Guerre mondiale.

CAMPS D’ENTRAINEMENTS À SAINTE-MARIE

Pendant ce temps, en 1936, les régiments de Beauce et de Dorchester deviennent le régiment de la Chaudière et Arthur Dupuis prend les choses en main. Il est responsable de la formation des recrues. Il rêve d’un véritable manège militaire à Sainte-Marie. En attendant une décision qui ne vient pas, la ferme familiale devient un camp militaire; les champs, une piste d’atterrissage; la grange, un quartier général. Quand le Major donne des ordres, on peut l’entendre jusqu’à la chapelle Sainte-Anne par temps clair. Il n’est pas un exercice qu’il exige de ses recrues qu’il n’exécute lui-même!

LA 2eme GUERRE MONDIALE

En 1939, les tensions s’intensifient en Europe, il faut se préparer, un second conflit majeur semble inévitable. Il faut rapidement recruter des jeunes et les former. Le Major ne recule devant rien. Il invite le soldat Lebrun  chanter  la sortie de la messe le dimanche pour mousser le recrutement.

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Les recrues sont entrainées deux semaines  Sainte-Marie, deux semaines  Valcartier pour aller ensuite parfaire leur formation  Borden en Ontario.

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Il sera remplacé par sa sœur Alice au bureau de poste le temps d’en découdre avec les « boches ». Le Régiment de la Chaudière est au cœur du débarquement de Normandie. C’est le seul régiment provenant du Québec qui a cet honneur.

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Il revient en héros  Sainte-Marie, auréolé de gloire, le triste sourire des vainqueurs aux lvres.

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Arthur Dupuis demeurera célibataire toute sa vie. Il aurait bien voulu se marier avec une jeune demoiselle qui habitait tout prs de chez lui, mais celle qui détenait les clés de son cœur lui a préféré un compétiteur.

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Malgré ses airs sévres, Major, parce que c’était devenu comme un prénom pour lui, cachait un cœur tendre. Il était joueur de tours  ses heures et aimait bien faire plaisir aux enfants.  preuve, il organisait des pique-niques dans le bocage  l’occasion desquels il ramassait des trolleys d’enfants dans un camion de l’armée pour les amener se régaler de crme glacée, gardée bien froide dans de la glace artificielle qu’il lanait ensuite dans le ruisseau, sous les cris admiratifs des jeunes.

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Major a vécu toute sa vie avec ses deux sœurs, Jeannette et Alice, dans la jolie maison  toit mansardé, directement inspirée du style Second empire, rue Notre-Dame Sud. Dans la cave, il a accumulé tout un arsenal : obus, cartouches, bombes, on ne sait jamais... Devant la maison, rien de moins que deux canons.

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Le Major Arthur Dupuis a mené sa vie comme il l’entendait. Sa participation aux deux guerres mondiales lui a rempli la tte de souvenirs, parfois glorieux, parfois plus difficiles  gérer. On dit qu’il trouvait  l’occasion refuge au fond d’un bon verre de bire. Major possédait aussi une chambre en haut de la boulangerie, quand le besoin de calme se faisait plus pressant.

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Le 1er avril 1957,  61 ans et 8 mois, le Major Arthur nous a quittés sans tambour ni trompette,  l’hpital des vétérans de Sainte-Foy. Dans sa tte cependant, retentissaient encore et toujours des marches militaires et des chants de guerre.

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Texte par Raymond Beaudet

VALCARTIER

FRANCE

ANGLETERRE (Royal 22e Régiment)

Le Régiment de la Chaudière

Régiment d'infanterie des Forces armées canadiennes, il fut constitué de la fusion des régiments de Dorchester et de Beauce, le 15 décembre 1936. 

Le Régiment de la Chaudière puise ses origines dans la milice canadienne, sous le régime français. À cette époque, le Régiment était composé des habitants travaillant à la seigneurie de Taschereau et aux environs. 

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Le Régiment de la Chaudière prit part à toutes les grandes manoeuvres de l'armée canadienne et de l'armée anglaise. Il se fit toujours remarquer par son endurance, sa débrouillardise et son esprit de corps. Il peut aujourd'hui revendiquer l'honneur d'avoir pris part à la plus grande opération militaire de l'histoire, le débarquement de Normandie, honneur qu'aucune autre unité québécoise ne partage avec lui.

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Cette victoire a cependant couté très cher, ayant recensé 73 victimes, dont 16 morts.

Insigne du Régiment de Beauce qui succéda au 92e Régiment de Dorchester le 1er janvier 1921.

Du Régiment de Beauce au Régiment de Dorchester et Beauce

L'adoption des insignes du nouveau régiment suivit de près les changements de nom. Ils furent approuvés en 1922. (L'insigne d'épaule fut approuvé en 1928). L'insigne des sous-officiers et soldats, identique à celui des officiers, était en cuivre et non doré (G.O. 46-1922)

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La description que l'on conserve de l'insigne de la casquette se lit ainsi : en métal doré, au centre d'une couronne de feuilles d'érable une banderole circulaire, surmontée d'un castor, portant les mots “Régiment de Beauce, Québec”; au centre une fleur de lys; au bas du cercle, sur la base de la couronne , une banderole sur laquelle est inscrite la devise “Dieu, Roi, Patrie”; le tout surmonté d'une couronne.

Plus simple, l'insigne du col, en métal doré également, représentait une banderole circulaire portant les mots “Régiment de Beauce”, au centre duquel se trouvait une fleur de lys, le tout surmonté d'un castor.

Quant à l'insigne d'épaule , il était fait du mot “Beauce” composé un lettres d'un demi pouce de haut. 

Source : Livre Le Régiment de la Chaudière p 82

Insigne du Régiment de la Chaudière

Devise

AERE PERENNIUS, signifiant « Plus durable que le bronze ».

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Blason

Deux mitrailleuses d’argent passées en sautoir, les bouches en haut, sommées d’une fleur de lis d’or soutenue d’un castor couchant au naturel, le tout environné d’un listel de gueules inscrit AERE PERENNIUS en lettres d’argent et chargé de deux feuilles d’érable.

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Symbolisme

Les feuilles d’érable et le castor représentent le service au Canada. La fleur de lis, emblème de la province du Québec, était la figure centrale de l’insigne du Régiment de Beauce.

Les mitrailleuses Vickers sont du type de celles qu’utilisait le régiment lorsque celui-ci est devenu un régiment de mitrailleuses en 1936.

José, la mascotte du Régiment de la Chaudière

Nous avons souvent entendu parler du rôle important et de la bravoure de nos soldats lors des guerres de 1914-1918 et de 1939-1945. Par contre, nous n'avons pas entendu parler souvent de José, un ours noir, qui fut la mascotte du Régiment de la Chaudière. 

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José fut acquis par le major Arthur Dupuis, pour l'amusement de la troupe. Ce jeune ours était capable de réaliser des tours d'adresse et il se produisit à la Citadelle de Québec, au bassin Louise et au camp de Valcartier 1939 - 1940. C'est le capitaine Louis Taschereau qui le gardait chez lui à Val Saint-Michel, près de Valcartier.  En 1940, le conseil municipal s'inquiéta de la présence de cet ours qui compromettait la sécurité des enfants.  Le major Dupuis confia donc son protégé au Jardin zoologique de Québec. 

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Nous pouvons établir un lien de ressemblance avec l’origine de l’ours qui a inspiré le personnage de  Winnie the Pooh, qui se produisa quelques années auparavant : remis aux soins du zoo de Londres, en décembre 1914, Winnie fût créé en 1926 par l’auteur A. A. Milne qui l’aperçut au zoo. Le nom de Winnie provient du diminutif Winipeg, la ville où il a été trouvé au départ.

Les Vétérans des 2 guerres de Sainte-Marie

Dimanche le 2 novembre 1958 eut lieu une cérémonie de bénédiction et dévoilement du monument aux morts  des     deux conflits 1914-1918 et 1939-1945, présidé par son Excellence  le Lieutenant-Gouverneur de la province de Québec, l’Honorable Onésime Gagnon.

La population de Sainte-Marie est venue en grand nombre participer à cet événement. Un programme souvenir fût imprimé et remis aux participants, que voici :

N.B. Certaines photos furent reconstituées au mieux mais quelques-unes ce fût impossible. quelques visages ne sont pas représentatifs. Si vous possédez de ces photos, il nous sera grandement apprécié de vous les emprunter afin de les mettre à jour.